Letters of Horace Walpole — Volume II by Horace Walpole
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great, I was not averse. The copies have spread like wild-fire; _et me
voici à la mode_! I expect the end of my reign at the end of the week with great composure. Here is the letter:-- LE ROI DE PRUSSE A MONSIEUR ROUSSEAU.[1] MON CHER JEAN JACQUES, Vous avez renoncé à Génève votre patrie; vous vous êtes fait chasser de la Suisse, pays tant vanté dans vos écrits; la France vous a décreté. Venez donz chez moi; j'admire vos talens; je m'amuse de vos rêveries, qui (soit dit en passant) vous occupent trop, et trop long tems. Il faut à la fin être sage et heureux. Vous avez fait assez parler de vous par des singularités peu convenables à un véritable grand homme. Démontrez à vos ennemis que vous pouvez avoir quelquefois le sens commun: cela les fachera, sans vous faire tort. Mes états vous offrent une retraite paisible; je vous veux du bien, et je vous en ferai, si vous le trouvez bon. Mais si vous vous obstiniez à rejetter mons secours, attendez-vous que je ne le dirai à personne. Si vous persistez à vous creuser l'esprit pour trouver de nouveaux malheurs, choisissez les tels que vous voudrez. Je suis roi, je puis vous en procurer au gré de vos souhaits: et ce qui sûrement ne vous arrivera pas vis à vis de vos ennemis, je cesserai de vous persecuter quand vous cesserez de mettre votre gloire à l'être. Votre bon ami, FRÉDÉRIC. [Footnote 1: Rousseau was always ready to believe in plots to mortify |
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