Books and Characters - French and English by Giles Lytton Strachey
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dottings of their i's. The following passage from a letter to Walpole is
characteristic: Nous eûmes une musique charmante, une dame qui joue de la harpe à merveille; elle me fit tant de plaisir que j'eus du regret que vous ne l'entendissiez pas; c'est un instrument admirable. Nous eûmes aussi un clavecin, mais quoiqu'il fût touché avec une grande perfection, ce n'est rien en comparaison de la harpe. Je fus fort triste toute la soirée; j'avais appris en partant que Mme. de Luxembourg, qui était allée samedi à Montmorency pour y passer quinze jours, s'était trouvée si mal qu'on avait fait venir Tronchin, et qu'on l'avait ramenée le dimanche à huit heures du soir, qu'on lui croyait de l'eau dans la poitrine. L'ancienneté de la connaissance; une habitude qui a l'air de l'amitié; voir disparaître ceux avec qui l'on vit; un retour sur soi-même; sentir que l'on ne tient à rien, que tout fuit, que tout échappe, qu'on reste seule dans l'univers, et que malgré cela on craint de le quitter; voilà ce qui m'occupa pendant la musique. Here are no coloured words, no fine phrases--only the most flat and ordinary expressions--'un instrument admirable'--'une grande perfection'--'fort triste.' Nothing is described; and yet how much is suggested! The whole scene is conjured up--one does not know how; one's imagination is switched on to the right rails, as it were, by a look, by a gesture, and then left to run of itself. In the simple, faultless rhythm of that closing sentence, the trembling melancholy of the old harp seems to be lingering still. While the letters to Voltaire show us nothing but the brilliant exterior of Madame du Deffand's mind, those to Walpole reveal the whole state of |
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