Memoirs of the Life and Correspondence of Henry Reeve, C.B., D.C.L. - In Two Volumes. Volume II. by John Knox Laughton
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vous le garantir, de vous porter un sentiment inalterable et sincere. Bien
souvent, en me parlant des jours de sa jeunesse, mon mari me parlait de cette amitie qui vous unissait et qui en a ete un des meilleurs rayons. Il m'avait aussi parle des manuscrits que vous aurez, et je vous avoue que vous allez au-devant de mes desirs et de ma priere en voulant bien les communiquer. Je tiens infiniment a recueillir tout ce qui a echappe a ce grand coeur et a cette vaillante plume, et je commence un travail qui ne sera sans doute complet que dans quelques annees. Je vous serai donc on ne peut plus reconnaissante si vous vouliez bien confier entre mes mains ce que vous possedez, soit en copie, soit original, comme vous le voudrez, m'engageant a vous remettre ce precieux depot des que nous en aurons fait usage, et des que vous le reclamerez. J'espere lorsque vous viendrez a Paris que je pourrai vous presenter, monsieur, les deux fils de Sigismond et sa petite fille, et vous demander pour les enfants un peu de ce coeur que vous aviez pour le pere. _From Lord Brougham_ _Cannes, April 9th_.--I fear I have but a bad account to give of poor Tocqueville; he has been worse again, and to-day he received the Communion. Dr. Maure has just told me he hardly thought he could live over the month, but he (Dr. M.) has always been much more desponding than the other physician. One great evil has befallen him. Beaumont, who had really been a nurse to him these three weeks, is suddenly called away to Paris by the telegraph, owing to some illness in his own family, and this is an irreparable loss to Tocqueville. We are all here in great anxiety about peace and war. Cavour, whose conduct--and that of his master--is as bad as possible, has no doubt |
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