Punch, or the London Charivari, Volume 99, November 29, 1890 by Various
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incurable. "Envoyez-le laver les bouteilles chez un marchand de vins,"
proposait un ami de la maison. "Mais, non, cela ne serait pas assez dur," repondit le poète. "Je suis fâché qu'il n'y ait plus à Londres ce bon système de ramoneurs-garçons qu'on faisait brûler vifs quelquefois dans les cheminées. Faute de cela je le mettrai sur la voie ferrée, à graisser les roues avec son petit pot de pommade jaune--et si par hasard il se faisait écraser par un train--tant pis pour lui." Il était grand garçon maintenant, ce joli petit JONNIE du premier chapitre, et avant de partir pour se perdre entre les Parias du pot à graisse sur la ligne d'Est, il s'enhardit jusqu'à questionner sa mère sur un sujet qu'elle avait approché de temps en temps gentillement du bout des lèvres, en lui soufflant des idées romanesques, des visions de ducs espagnols et de millionnaires anglais. "Dis done, p'tite Maman, comment s'appelait-il, mon père?" "Mais, mon cheri, naturellement, il s'appelait COPPERFIELD." "Mais, Maman, tu me disais autrefois qu'il était DOMBEY, un grand financier, riche à millions. Se peut-il que de DOMBEY je sois devenu COPPERFIELD?" La pauvre inconséquente sanglotait avec véhémence--"Mon JONNIE, je te trompais. DOMBEY, le financier raide et hautain, n'a jamais existé dans la vie réelle. C'était un mannequin en bois. Ton père était DICKENS, le grand romancier anglais. Il est mort avant ta naissance. Sans lui tu ne serais pas." |
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