Selected Prose of Oscar Wilde by Oscar Wilde
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turquoises merveilleuses. Quand on les porte sur le front on peut
imaginer des choses qui n'existent pas, et quand on les porte dans la main on peut rendre les femmes steriles. Ce sont des tresors de grande valeur. Ce sont des tresors sans prix. Et ce n'est pas tout. Dans un coffret d'ebene j'ai deux coupes d'ambre qui ressemblent a des pommes d'or. Si un ennemi verse du poison dans ces coupes elles deviennent comme des pommes d'argent. Dans un coffret incruste d'ambre j'ai des sandales incrustees de verre. J'ai des manteaux qui viennent du pays des Seres et des bracelets garnis d'escarboucles et de jade qui viennent de la ville d'Euphrate. . . Enfin, que veux-tu, Salome? Dis-moi ce que tu desires et je te le donnerai. Je te donnerai tout ce que tu demanderas, sauf une chose. Je te donnerai tout ce que je possede, sauf une vie. Je te donnerai le manteau du grand pretre. Je te donnerai le voile du sanctuaire.--_Salome_. SALOME ANTICIPATES DR. STRAUSS Ah! tu n'as pas voulu me laisser baiser ta bouche, Iokanaan. Eh bien! je la baiserai maintenant. Je la mordrai avec mes dents comme on mord un fruit mur. Oui, je baiserai ta bouche, Iokanaan. Je te l'ai dit, n'est- ce pas? je te l'ai dit. Eh bien! je la baiserai maintenant . . . Mais pourquoi ne me regardes-tu pas, Iokanaan? Tes yeux qui etaient si terribles, qui etaient si pleins de colere et de mepris, ils sont fermes maintenant. Pourquoi sont-ils fermes? Ouvre tes yeux! Souleve tes paupieres, Iokanaan. Pourquoi ne me regardes-tu pas? As-tu peur de moi, Iokanaan, que tu ne veux pas me regarder? . . . Et ta langue qui etait |
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