Baron D'Holbach : a Study of Eighteenth Century Radicalism in France by Max Pearson Cushing
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mettre personne dans son secret. C'est le livre le plus hardi et le
plus terrible qui ait jamais parti dans aucun lieu du monde. La preface consiste dans une lettre ou l'auteur examine si la religion est reellement necessaire ou seulement utile au maintien ou a la police des empires, et s'il convient de la respecter sous ce point de vue. Comme il etablit la negative, il entreprend en consequence de prouver, par son ouvrage, l'absurdite et l'incoherence du dogme Chretien et de la mythologie qui en resulte, et l'influence de cette absurdite sur les tetes et sur les ames. Dans la seconde partie, il examine la morale chretienne, et il pretend prouver que dans ses principes generaux elle n'a aucun avantage sur toutes les morales du monde, parce que la justice et la bonte sont recommandees dans tous les catechismes de l'univers, et que chez aucun peuple, quelque barbare qu'il fut, on n'a jamais enseigne qu'il fallut etre injuste et mechant. Quant a ce que la morale chretienne a de particulier, l'auteur pretend demontrer qu'elle ne peut convenir qu'a des enthousiastes peu propres aux devoirs de la societe, pour lesquels les hommes sont dans ce monde. Il entreprend de prouver, dans la troisieme partie, que la religion chretienne a eu les effets politiques les plus sinistres et les plus funestes, et que le genre humain lui doit tous les malheurs dont il a ete accable depuis quinze a dix-huit siecles, sans qu'on en puisse encore prevoir la fin. Ce livre est ecrit avec plus de vehemence que de veritable eloquence; il entraine. Son style est chatie et correct, quoique un peu dur et sec; son ton est grave et soutenu. On n'y apprend rien de nouveau, et cependant il attache et interesse. Malgre son incroyable temerite, on ne peut refuser a l'auteur la qualite d'homme de bien fortement epris du bonheur de sa race et de la prosperite des societes; mais je pense que ses bonnes intentions seraient une sauvegarde bien |
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